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Lecture du deuxième livre de Samuel
En ces jours-là,
toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron
et lui dirent :
« Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair.
Dans le passé déjà, quand Saül était notre roi,
c’est toi qui menais Israël en campagne et le ramenais,
et le Seigneur t’a dit :
‘Tu seras le berger d’Israël mon peuple,
tu seras le chef d’Israël.’ »
Ainsi, tous les anciens d’Israël
vinrent trouver le roi à Hébron.
Le roi David fit alliance avec eux, à Hébron,
devant le Seigneur.
Ils donnèrent l’onction à David
pour le faire roi sur Israël.
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (cf. Ps 121, 1)
Dans la joie, nous irons
à la maison du Seigneur.
Quelle joie quand on m’a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !
Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu’un !
C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,
là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.
C’est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.
Appelez le bonheur sur Jérusalem :
« Paix à ceux qui t’aiment ! »
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Frères,
rendez grâce à Dieu le Père,
qui vous a rendus capables
d’avoir part à l’héritage des saints,
dans la lumière.
Nous arrachant au pouvoir des ténèbres,
il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé :
en lui nous avons la rédemption,
le pardon des péchés.
Il est l’image du Dieu invisible,
le premier-né, avant toute créature :
en lui, tout fut créé,
dans le ciel et sur la terre.
Les êtres visibles et invisibles,
Puissances, Principautés,
Souverainetés, Dominations,
tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant toute chose,
et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Église :
c’est lui le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin qu’il ait en tout la primauté.
Car Dieu a jugé bon
qu’habite en lui toute plénitude
et que tout, par le Christ,
lui soit enfin réconcilié,
faisant la paix par le sang de sa Croix,
la paix pour tous les êtres
sur la terre et dans le ciel.
– Parole du Seigneur.
Acclamation : (cf. Mc 11, 9b.10a)
Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
on venait de crucifier Jésus,
et le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
« Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
« Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix
l’injuriait :
« N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
« Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait :
« Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara :
« Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
le roi Antiocos parcourait le haut pays.
Il apprit alors qu’il y avait en Perse une ville, Élymaïs,
fameuse par ses richesses, son argent et son or ;
son temple, extrêmement riche, contenait des casques en or,
des cuirasses et des armes,
laissés là par Alexandre, fils de Philippe et roi de Macédoine,
qui régna le premier sur les Grecs.
Antiocos arriva,
et il tenta de prendre la ville et de la piller,
mais il n’y réussit pas,
parce que les habitants avaient été informés de son projet.
Ils lui résistèrent et livrèrent bataille,
si bien qu’il prit la fuite et battit en retraite, accablé de chagrin,
pour retourner à Babylone.
Il était encore en Perse quand on vint lui annoncer
la déroute des troupes qui avaient pénétré en Judée ;
Lysias, en particulier,
qui avait été envoyé avec un important matériel,
avait fait demi-tour devant les Juifs ;
ceux-ci s’étaient renforcés
grâce aux armes, au matériel et au butin
saisis sur les troupes qu’ils avaient battues ;
ils avaient renversé l’Abomination
qu’Antiocos avait élevée à Jérusalem sur l’autel ;
enfin, ils avaient reconstruit comme auparavant
de hautes murailles autour du sanctuaire
et autour de la ville royale de Bethsour.
Quand le roi apprit ces nouvelles,
il fut saisi de frayeur et profondément ébranlé.
Il s’écroula sur son lit
et tomba malade sous le coup du chagrin,
parce que les événements n’avaient pas répondu à son attente.
Il resta ainsi pendant plusieurs jours,
car son profond chagrin se renouvelait sans cesse.
Lorsqu’il se rendit compte qu’il allait mourir,
il appela tous ses amis et leur dit :
« Le sommeil s’est éloigné de mes yeux ;
l’inquiétude accable mon cœur,
et je me dis :
À quelle profonde détresse en suis-je arrivé ?
Dans quel abîme suis-je plongé maintenant ?
J’étais bon et aimé au temps de ma puissance.
Mais maintenant je me rappelle
le mal que j’ai fait à Jérusalem :
tous les objets d’argent et d’or qui s’y trouvaient,
je les ai pris ;
j’ai fait exterminer les habitants de la Judée
sans aucun motif.
Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là,
et voici que je meurs dans un profond chagrin
sur une terre étrangère. »
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (Ps 9a, 15b)
J'exulterai de joie
pour ta victoire, Seigneur.
De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j’exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.
Mes ennemis ont battu en retraite,
devant ta face, ils s’écroulent et périssent.
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,
à tout jamais tu effaces leur nom.
Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.
Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :
jamais ne périt l’espoir des malheureux.
Acclamation : (2 Tm 1, 10)
Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
quelques sadducéens
– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –
s’approchèrent de Jésus
et l’interrogèrent :
« Maître, Moïse nous a prescrit :
Si un homme a un frère
qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant,
il doit épouser la veuve
pour susciter une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères :
le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve,
et ainsi tous les sept :
ils moururent sans laisser d’enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection,
cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse,
puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit :
« Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes
d’avoir part au monde à venir
et à la résurrection d’entre les morts
ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir :
ils sont semblables aux anges,
ils sont enfants de Dieu
et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent,
Moïse lui-même le fait comprendre
dans le récit du buisson ardent,
quand il appelle le Seigneur
le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants.
Tous, en effet, vivent pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire :
« Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
Judas et ses frères déclarèrent :
« Voilà nos ennemis écrasés,
montons purifier le Lieu saint
et en faire la dédicace. »
Toute l’armée se rassembla,
et ils montèrent à la montagne de Sion.
Le vingt-cinquième jour du neuvième mois,
de grand matin,
les prêtres offrirent le sacrifice prescrit par la Loi
sur le nouvel autel qu’ils avaient construit.
On fit la dédicace de l’autel au chant des hymnes,
au son des cithares, des harpes et des cymbales.
C’était juste l’anniversaire du jour où les païens l’avaient profané.
Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer,
puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort.
Pendant huit jours, ils célébrèrent la dédicace de l’autel,
en offrant, dans l’allégresse, des holocaustes,
des sacrifices de communion et d’action de grâce.
Ils ornèrent la façade du Temple
de couronnes d’or et de boucliers,
ils en restaurèrent les entrées et les salles
et y replacèrent des portes.
Il y eut une grande allégresse dans le peuple,
et l’humiliation infligée par les païens fut effacée.
Judas Maccabée décida,
avec ses frères et toute l’assemblée d’Israël,
que l’anniversaire de la dédicace de l’autel
serait célébré pendant huit jours chaque année à cette date,
dans la joie et l’allégresse.
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (cf. 1 Ch 29, 13)
Nous voici pour célébrer
l'éclat de ton nom, Seigneur !
Béni sois-tu, Seigneur,
Dieu de notre père Israël,
depuis les siècles et pour les siècles !
À toi, Seigneur, force et grandeur,
éclat, victoire, majesté,
tout, dans les cieux et sur la terre !
À toi, Seigneur, le règne,
la primauté sur l’univers :
la richesse et la gloire viennent de ta face !
C’est toi, le Maître de tout :
dans ta main, force et puissance ;
tout, par ta main, grandit et s’affermit.
Acclamation : (Jn 10, 27)
Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait :
« Il est écrit :
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
les hommes envoyés par le roi Antiocos
pour contraindre les gens à l’apostasie
arrivèrent dans la ville de Modine
pour y organiser des sacrifices.
Beaucoup en Israël allèrent à eux ;
Mattathias et ses fils vinrent à la réunion.
Les envoyés du roi prirent la parole
pour dire à Mattathias :
« Tu es un chef honoré et puissant dans cette ville,
soutenu par des fils et des frères.
Avance donc le premier,
et exécute l’ordre du roi,
comme l’ont fait toutes les nations,
les hommes de Juda
et ceux qui sont restés à Jérusalem.
Alors, toi et tes fils, vous serez les amis du roi.
Toi et tes fils, vous serez comblés
d’argent, d’or et de cadeaux nombreux. »
Mattathias répondit d’une voix forte :
« Toutes les nations qui appartiennent aux États du roi
peuvent bien lui obéir
en rejetant chacune la religion de ses pères,
et se conformer à ses commandements ;
mais moi, mes fils et mes frères,
nous suivrons l’Alliance de nos pères.
Que le Ciel nous préserve
d’abandonner la Loi et ses préceptes !
Nous n’obéirons pas aux ordres du roi,
nous ne dévierons pas de notre religion,
ni à droite ni à gauche. »
Dès qu’il eut fini de prononcer ces paroles,
un Juif s’avança en présence de tout le monde
pour offrir le sacrifice, selon l’ordre du roi,
sur cet autel de Modine.
À cette vue, Mattathias s’enflamma d’indignation
et frémit jusqu’au fond de lui-même ;
il laissa monter en lui une légitime colère,
courut à l’homme et l’égorgea sur l’autel.
Quant à l’envoyé du roi,
qui voulait contraindre à offrir le sacrifice,
Mattathias le tua à l’instant même,
et il renversa l’autel.
Il s’enflamma d’ardeur pour la Loi
comme jadis Pinhas contre Zimri.
Alors Mattathias se mit à crier d’une voix forte
à travers la ville :
« Ceux qui sont enflammés d’une ardeur jalouse pour la Loi,
et qui soutiennent l’Alliance,
qu’ils sortent tous de la ville à ma suite. »
Il s’enfuit dans la montagne avec ses fils,
en abandonnant tout ce qu’ils avaient dans la ville.
Alors, beaucoup de ceux qui recherchaient la justice et la Loi
s’en allèrent vivre au désert.
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (cf. Ps 49, 23cd)
À celui qui veille sur sa conduite,
je ferai voir le salut de Dieu.
Le Dieu des dieux, le Seigneur,
parle et convoque la terre
du soleil levant jusqu’au soleil couchant.
De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.
« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance.
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »
Acclamation : (cf. Ps 94, 8a.7d)
Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
lorsque Jésus fut près de Jérusalem,
voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour
ce qui donne la paix !
Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Oui, viendront pour toi des jours
où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi,
t’encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils t’anéantiront,
toi et tes enfants qui sont chez toi,
et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre,
parce que tu n’as pas reconnu
le moment où Dieu te visitait. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
sept frères avaient été arrêtés avec leur mère.
À coups de fouet et de nerf de bœuf,
le roi Antiocos voulut les contraindre
à manger du porc, viande interdite.
Leur mère fut particulièrement admirable
et digne d’une illustre mémoire :
voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour,
elle le supporta vaillamment
parce qu’elle avait mis son espérance dans le Seigneur.
Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de ses pères ;
cette femme héroïque leur parlait avec un courage viril :
« Je suis incapable de dire
comment vous vous êtes formés dans mes entrailles.
Ce n’est pas moi qui vous ai donné l’esprit et la vie,
qui ai organisé les éléments
dont chacun de vous est composé.
C’est le Créateur du monde
qui façonne l’enfant à l’origine,
qui préside à l’origine de toute chose.
Et c’est lui qui, dans sa miséricorde,
vous rendra l’esprit et la vie,
parce que, pour l’amour de ses lois,
vous méprisez maintenant votre propre existence. »
Antiocos s’imagina qu’on le méprisait,
et soupçonna que ce discours contenait des insultes.
Il se mit à exhorter le plus jeune,
le dernier survivant.
Bien plus, il lui promettait avec serment
de le rendre à la fois riche et très heureux
s’il abandonnait les usages de ses pères :
il en ferait son ami
et lui confierait des fonctions publiques.
Comme le jeune homme n’écoutait pas,
le roi appela la mère,
et il l’exhortait à conseiller l’adolescent
pour le sauver.
Au bout de ces longues exhortations,
elle consentit à persuader son fils.
Elle se pencha vers lui,
et lui parla dans la langue de ses pères,
trompant ainsi le cruel tyran :
« Mon fils, aie pitié de moi :
je t’ai porté neuf mois dans mon sein,
je t’ai allaité pendant trois ans,
je t’ai nourri et élevé jusqu’à l’âge où tu es parvenu,
j’ai pris soin de toi.
Je t’en conjure, mon enfant,
regarde le ciel et la terre avec tout ce qu’ils contiennent :
sache que Dieu a fait tout cela de rien,
et que la race des hommes est née de la même manière.
Ne crains pas ce bourreau,
montre-toi digne de tes frères et accepte la mort,
afin que je te retrouve avec eux
au jour de la miséricorde. »
Lorsqu’elle eut fini de parler,
le jeune homme déclara :
« Qu’attendez-vous ?
Je n’obéis pas à l’ordre du roi,
mais j’écoute l’ordre de la Loi
donnée à nos pères par Moïse.
Et toi qui as inventé
toutes sortes de mauvais traitements contre les Hébreux,
tu n’échapperas pas à la main de Dieu. »
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (Ps 16, 15)
Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur.
Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
Tes yeux verront où est le droit.
J’ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n’a trébuché.
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Garde-moi comme la prunelle de l’œil ;
à l’ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.
Acclamation : (cf. Jn 15, 16)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »
Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du deuxième livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents.
C’était un homme très âgé,
et de très belle allure.
On voulut l’obliger à manger du porc
en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse
plutôt qu’une vie abjecte,
il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice,
après avoir recraché cette viande,
comme on doit le faire
quand on a le courage de rejeter
ce qu’il n’est pas permis de manger,
même par amour de la vie.
Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège
le connaissaient de longue date.
Ils le prirent à part et lui conseillèrent
de faire apporter des viandes dont l’usage était permis,
et qu’il aurait préparées lui-même.
Il n’aurait qu’à faire semblant
de manger les chairs de la victime
pour obéir au roi ;
en agissant ainsi, il échapperait à la mort
et serait traité avec humanité
grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux.
Mais il fit un beau raisonnement,
bien digne de son âge,
du rang que lui donnait sa vieillesse,
du respect que lui valaient ses cheveux blancs,
de sa conduite irréprochable depuis l’enfance,
et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu.
Il s’exprima en conséquence,
demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts :
« Une telle comédie est indigne de mon âge.
Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar,
à 90 ans,
adopte la manière de vivre des étrangers.
À cause de cette comédie, par ma faute,
ils se laisseraient égarer eux aussi ;
et moi, pour un misérable reste de vie,
j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur.
Même si j’évite, pour le moment,
le châtiment qui vient des hommes,
je n’échapperai pas, vivant ou mort,
aux mains du Tout-Puissant.
C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage,
je me montrerai digne de ma vieillesse
et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse
pour nos vénérables et saintes lois,
j’aurai laissé aux jeunes gens
le noble exemple d’une belle mort. »
Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient,
ces propos étaient de la folie ;
c’est pourquoi ils passèrent subitement
de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups,
il dit en gémissant :
« Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien :
alors que je pouvais échapper à la mort,
j’endure sous le fouet
des douleurs qui font souffrir mon corps ;
mais dans mon âme je les supporte avec joie,
parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme.
Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse
mais à l’ensemble de son peuple,
un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.
– Parole du Seigneur.
Refrain psalmique : (Ps 3, 6b)
Le Seigneur est mon soutien !
Seigneur, qu’ils sont nombreux mes adversaires,
nombreux à se lever contre moi,
nombreux à déclarer à mon sujet :
« Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »
Mais toi, Seigneur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens haute ma tête.
À pleine voix je crie vers le Seigneur ;
il me répond de sa montagne sainte.
Et moi, je me couche et je dors ;
je m’éveille : le Seigneur est mon soutien.
Je ne crains pas ce peuple nombreux
qui me cerne et s’avance contre moi.
Acclamation : (1 Jn 4, 10b)
Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a aimés,
il a envoyé son Fils
comme Pardon pour nos péchés.
Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ;
il était le chef des collecteurs d’impôts,
et c’était quelqu’un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus,
mais il ne le pouvait pas à cause de la foule,
car il était de petite taille.
Il courut donc en avant
et grimpa sur un sycomore
pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit,
Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit
et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s’adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur :
je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j’ai fait du tort à quelqu’un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet :
« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d’Abraham.
En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lecture du premier livre des Martyrs d’Israël
En ces jours-là,
de la descendance des successeurs d’Alexandre le Grand
surgit un homme de péché, Antiocos Épiphane,
fils du roi Antiocos le Grand.
Il avait séjourné à Rome comme otage,
et il devint roi en l’année 137 de l’empire grec.
À cette époque, surgirent en Israël des hommes infidèles à la Loi,
et ils séduisirent beaucoup de gens,
car ils disaient :
« Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent.
En effet, depuis que nous avons rompu avec elles,
il nous est arrivé beaucoup de malheurs. »
Ce langage parut judicieux,
et quelques-uns, dans le peuple,
s’empressèrent d’aller trouver le roi.
Celui-ci leur permit d’adopter les usages des nations.
Ils construisirent un gymnase à Jérusalem,
selon la coutume des nations ;
ils effacèrent les traces de leur circoncision,
renièrent l’Alliance sainte,
s’associèrent aux gens des nations,
et se vendirent pour faire le mal.
Le roi Antiocos prescrivit
à tous les habitants de son royaume
de ne faire désormais qu’un seul peuple,
et d’abandonner leurs coutumes particulières.
Toutes les nations païennes se conformèrent à cet ordre.
En Israël,
beaucoup suivirent volontiers la religion du roi,
offrirent des sacrifices aux idoles,
et profanèrent le sabbat.
Le quinzième jour du neuvième mois, en l’année 145,
Antiocos éleva sur l’autel des sacrifices
l’Abomination de la désolation,
et, dans les villes de Juda autour de Jérusalem,
ses partisans élevèrent des autels païens.
Ils brûlèrent de l’encens aux portes des maisons
et sur les places.
Tous les livres de la Loi qu’ils découvraient,
ils les jetaient au feu après les avoir lacérés.
Si l’on découvrait chez quelqu’un un livre de l’Alliance,
si quelqu’un se conformait à la Loi,
le décret du roi le faisait mettre à mort.
Cependant, beaucoup en Israël résistèrent
et eurent le courage de ne manger aucun aliment impur.
Ils acceptèrent de mourir
pour ne pas être souillés par ce qu’ils mangeaient,
et pour ne pas profaner l’Alliance sainte ;
et de fait, ils moururent.
C’est ainsi que s’abattit sur Israël une grande colère.
– Parole du Seigneur.